In a nutshell: A wise question in the title – And now, where do we go? -; unfortunately Ms. Labaki doesn’t know and wastes great ideas and her talent in a wonky, emollient tragi-comedy.
On n’est jamais autant déçu que lorsque l’on attend beaucoup et après le délicieux Caramel, c’est avec ferveur que j’attendais le prochain film de la Libanaise Nadine Labaki. Choisissant la fable, Labaki conte la vie d’un petit village éloigné de tout où musulmans et chrétiens vivent dans une très relative harmonie après une guerre fratricide dans laquelle chacun, mais surtout chacune, perdit un père, un mari, un frère ou un fils. Désirant éviter de nouvelles douleurs les femmes du village, aidées par l’imam et le curé, ne vont pas manquer d’imagination pour empêcher que le conflit renaisse malgré des drames de plus en plus importants. L’idée est belle, la réalisation malheureuse.
En dépit de quelques scènes exceptionnelles, souvent chorégraphiées, telle l’entrée en scène des veuves ou la confection de gâteaux au haschisch, le film se perd rapidement entre comédie à l’italienne, télénovela égypto-indienne et tragédie grecque sans jamais savoir trouver son identité. Labaki malgré une photo léchée est brouillonne et oublie de traiter les sujets qu’elle introduit. A l’image de sa réinterprétation de Roméo-musulman, Juliette-chrétienne, étouffée, disparaissant aux deux tiers du film, les spectateurs, tels Vladimir et Estragon, attendent sans succès des résolutions qui n’arrivent pas.
Les unes après les autres les histoires se dirigent lentement dans le mur où elles s’écrasent ne laissant que regrets tant chacune proposait initialement une idée cocasse, originale ou émouvante. Ne restent que les acteurs que l’on voudrait aimer mais à qui la réalisatrice, très narcissique et trop coquette, laisse un espace insuffisant. On comprend qu’elle se trouve jolie (elle l’est) et charmante (itou), mais on comprend moins qu’elle soit la seule à l’être tant ses commères sont marquées par les kilos ou les ans, même les Ukrainiennes amenées au village pour déconcentrer les hommes sont assez ingrates.
Alors oui, les conflits religieux sont absurdes et mauvais, oui, la femme est l’avenir de l’homme, quand les hommes sont aussi cons, oui un chaton c’est mignon et l’oeuvre de Staline est critiquable. mais enfiler des perles bien-pensantes et des évidences ne fait pas un film. Espérons que le suivant sera bien moins démonstratif, plus nuancé, mais surtout plus travaillé.
En résumé : Un groupe de femmes dans un village Libanais tente de sauver ses hommes de l’auto-destruction par toutes les combines possibles, dont la drogue et des femmes ukrainiennes. Tout ça avait l’air bien prometteur mais l’ensemble nous a déçu.
I was excited about Lebanese director Nadine Labaki’s latest film, Et maintenant on va où, after the pleasures of her previous film Caramel, a gentle comedy based in a beauty salon (where it did however feel criminal to use delicious oozing caramel as a method to remove leg hair). The trailer for Et maintenant on va où looked superb. A zesty soundtrack, a promised original take on entrenched religious conflict in a dusty war-torn village in Lebanon involving shipping in Ukrainian dancers and baking marijuana cakes in a bid to calm passions.
The film trips up however in the execution. After a very promising start with an incredible sequence showing Muslim and Christian widows in a dance of grief as they process to their dead male relatives’ desert graves, it wavers between delving into bleakness (senseless killings and dragged-out civil war) and sentimental vignettes of family lives, going for the tone of a Lebanese Il Postino. It’s possible to see where it’s trying to head, but unfortunately it doesn’t get there.
The cast is too unwieldy, the stories too disjointed, there’s no time to get to understand the characters in any kind of depth, which is a shame, because the death of one of them comes on too heavy without having given you the chance to warm up to the fact of their existence. One storyline that looks central at the outset turns out to be a red herring (lingering scenes of a budding inter-faith romance between the sultry Christian café owner, played by Labaki, and a Muslim friend decorating her café).
There are still moments of fizz in the story – it’s just unfortunate that they all seem to have been put in the trailer and padded out with a film that, as Monsieur D. has already pointed out, wasn’t able to find an answer to the question of its own title (where do we go from here?). And perhaps that was in some ways deliberate – trying to echo the disjointed uncertainties of wartime living with a similarly erratic plot structure. Unfortunately it didn’t add up to what felt promised – and left the impression of a missed opportunity.