In a nutshell: An engaging “feel bad” movie where scriptwriter Diablo Cody and director Jason Reitman show that Peter Pan syndrome should better be known as “a visit from Mavis”. Charlize Theron (as Mavis) shines, but Young Adult is a bit of a downer.
Mavis (Charlize Theron) a beau avoir un gentil chien, un joli appartement à Minneapolis, un physique de compétition malgré alcoolisme et mauvaise nutrition, et un travail de presque “nègre” pour une auteure de romans adolescents bas de plafond, Mavis souffre. Elle est amère. Il lui manque quelque chose. Peut-être Buddy, son amour de jeunesse (Patrick Wilson), celui qui vient d’avoir un enfant et paraît très heureusement marié. Alors Mavis décide de faire la chose avisée … prendre sa mignonne petite voiture de pimbêche des villes, retrouver son beau des champs et le reconquérir. Quelqu’un a-t-il dit “prévisible et cinglant échec”? Non ? Bon, mettons que je n’ai rien dit. Roule Mavis !
Elle est comme ça, Mavis, égocentrique tendance sociopathe, ce qui est problématique car l’identification avec elle ne se fait pas, et le spectateur reste précisément cela, spectateur mi-amusé, mi-préoccupé par cette ex-reine de beauté dépressive totalement aveugle et insensible à la réalité. Ainsi la scénariste Diablo Cody et le réalisateur Jason Reitman déçoivent livrant une comédie cynique très superficielle où les répliques, habituel point fort de Cody, font rarement mouche, et les plans choisis par Reitman sont au mieux d’un classicisme lisse.
Si Charlize Theron impressionne, on regrette que son personnage ne soit principalement qu’un monstre de cruauté et d’aigreur, maladroitement rattrapée par un rebondissement final niais, un drame dans son passé qui expliquerait son comportement. Cet essai à représenter la complexité de la protagoniste échoue lamentablement et fut pour moi l’équivalent du spectacle d’un morse tentant de se faire passer pour une ballerine.
Après Juno et Jennifer’s Body, Diablo Cody démontre son peu de capacité à comprendre et faire parler naturellement des adultes. Jason Reitman ne parvient pas à affirmer son style. S’il est net que le cinéaste souhaite proposer une passerelle entre cinéma indépendant et cinéma hollywoodien en traitant des thèmes sociaux pesants de manière légère, sous un biais comique, grinçant et persifleur, on s’éloigne toujours plus de ses succès initiaux, l’excellent Thank You for Smoking et le charmant Juno. In the Air marquait le pas, Young Adult est carrément à la traine. Altman ou les maîtres italiens de la satire (Monicelli, Comencini, Risi, Scola) sont loin.
Reitman garde un don certain pour la distribution (mention spéciale à Patton Oswalt), une dilection pour les personnages centraux à morale variable, et un talent pour la belle image ; on regrette une subversion factice et une morale finale conservatrice plutôt condescendante. Cela n’empêche pas Charlize Theron de briller et de faire croire à Mavis, portrait acerbe d’une génération X vieillissante dont le coeur semble bien froid et les ambitions défuntes. Recommandons à Jason Reitman une dose de Carnage pour insérer plus de drôlerie à sa cruauté, et cinq ou six de Capra pour l’empathie.
En résumé: où il est prouvé qu’être la reine de son lycée peut gravement nuire à sa santé mentale en tant qu’adulte. Ce film aurait voulu être drôle et noir, mais n’est pas franchement réussi.
I’ve been taking a ride on the flu express over the last few days, and can identify more than a little with the posture of the woman in the picture to the left of this text. But I shall weakly dab at the keyboard in between sips of lemon tea, and try and do this somewhat disconcerting black comedy justice.
Young Adult’s director Jason Reitman has been behind some excellent productions, not least Thank You For Smoking. Diablo Cody, ‘super-quill’ scriptwriter of Juno is also along for the ride in this production, so I was keen to see how it would pan out, despite mixed – and frequently tepid – reviews.
Charlize Theron stars as Mavis, a former high school prom queen type who’s left her small town behind to make it ‘big’ in Minneapolis as a downmarket teen novelist whose career appears to be on the rapid downslide. We meet her as she shuffles about in her bright pink pyjamas, grumpily extricating herself from her latest one-night-stand, and balking, big time, at the news that her one-time high school sweetheart and his wife have just had a baby. She packs up her pocket pooch into a travel bag and heads back to her home town, intent on rescuing whatshisname – sorry, Buddy (Patrick Wilson) from his hellish domestic idyl.
What can I say, it goes about as well as it sounds like it’s going to. Mavis quickly morphs into something rather two-dimensional and absurdly obnoxious – perhaps I just don’t get out enough in that part of the world, but she seemed just a tad overdone, so it becomes a bit like rubbernecking a car crash. She drinks, she dresses trashily, she slurs obnoxious, barbed insults to her former acquaintances – if we’d been watching a pantomime bad guy it wouldn’t have got more overblown. A ‘sudden revelation’ about what might just have been fueling her meltdown is just as clumsily maneuvered.
There are some highly entertaining moments, including some wonderful flashes of dialogue and skilled use of social awkwardness that tickled the Brit in me. Patton Oswalt has one of the more interesting roles as a high school bullying victim who hasn’t managed to move on any more than Mavis has, if for exactly the opposite reasons. All in all, though, it just doesn’t quite hang together. Shame!